bpv_304976 - DOMITIANUS Tétradrachme syro-phénicien

L’an 8 marque une vraie renaissance de l’atelier d’Antioche, tant pour les quantités frappées, qui rejoignent les niveaux d’une frappe de circulation, que pour le style et même, pour autant que l’on puisse en juger par l’aspect du métal, pour la pureté de l’aloi utilisé.
Sur le plan stylistique, l’événement est l’arrivée d’un grand graveur, la disparition de l’égide ancienne à la peau de chèvre et au serpent, et l’apparition de l’égide moderne, la tête de Méduse ailée de profil sur la poitrine.
Bien entendu, on peut supposer une lien psychologique dans l’Antiquité entre la beauté et l’aspect de la monnaie et la confiance qui lui était accordée. Sur ce plan, les frappes des an 2 et 7 de Domitien étaient handicapés par l’aspect alexandrin du style et du métal : tout le monde devait savoir que le monnayage égyptien était en bas titre.
Cinquante trois exemplaires sont maintenant répertoriés dans la base TSP, avec, en musées, Paris, Berlin, ANS, British Museum (2), Glasgow Hunterian, Yale (2), Oxford et Jérusalem.